Note: This work is the result from a research assignment given to University of Maryland undergraduate and graduate students enrolled in Dr. Sarah Benharrech’s course “Riots, Rebellions and Revolutions,” taught in Fall 2015. Learn more.
César-Henri de la Luzerne est né en 1737 à Paris.[1] Il est nommé gouverneur de Saint-Domingue en avril 1786 et conserve ce poste jusqu’en novembre 1787, lorsqu’il succède à Castries, ministre de la Marine, jusqu’en 1791.[2] Le marquis de Chilleau le remplace aux fonctions de gouverneur. La Luzerne sert d’intermédiaire entre le roi Louis XVI et les administrateurs de Saint-Domingue. Quand le Comité coloniale et le Club Massiac demandent la permission du roi pour former une Assemblée coloniale, La Luzerne se charge d’en faire la demande.[3] Gouy d’Arsy[4] l’accuse devant l’Assemblée nationale d’avoir provoqué la ruine des colonies, y compris celle de Saint-Domingue, en nommant des agents intransigeants.[5] D’après le témoignage de Gouy d’Arsy, La Luzerne aurait aggravé la disette en maintenant la farine à un prix élevé; il aurait essayé d’empêcher l’accès des députés de Saint-Domingue à l’Assemblée nationale; bref, il aurait abusé du pouvoir que lui avait accordé Louis XVI.[6] La Luzerne donne sa démission, en déclarant qu’une telle animosité rendait impossible la tache de prendre de nouvelles mesures à la suite des événements, et quitte la France pour l’Autriche en 1791.[7] Il y est mort le 24 mars 1799.[8]
César-Henri de La Luzerne was born in 1737 in Paris.[1] He became governor of Saint-Domingue in April 1786 and kept that post until 1787, when he replaced Charles de Castries as minister of the Navy under Louis XVI and fulfilled its duties until 1791.[2] He chose the Marquis de Chilleau as his successor of gubernatorial roles. Luzerne played the role of intermediary between King Louis XVI and the administrators of Saint-Domingue. When the colonial Committee and the Club Massiac desired permission from the king to form a colonial Assembly, La Luzerne took responsibility for the request.[3] The Marquis de Gouy d’Arcy[4] denounced La Luzerne to the National Assembly for having ruined the colonies, including Saint-Domingue, by choosing despotic officials.[5] According to the Marquis’ testimony, Luzerne supported the expensive price of flour, thus aggravating the continuing food shortage; he tried to impede the Saint-Dominguan deputies’ admission into the National Assembly; in short, he abused the power bestowed on him by Louis XVI.[6] La Luzerne turned in his resignation, saying that it was necessary due to such animosity against him and that it would be impossible to establish new policies after the proceedings, and left France for Austria in 1791.[7] He died there on March 24, 1799.[8]
Author: Lindsey Reinstrom
References
[1] A.-V. Arnault, Biographie nouvelle des contemporains, vol. 12 (Paris: Librairie historique, 1823), 186.
[2] Paul Walden Bamford, “France and the American Market in Naval Timber and Masts, 1776-1786,” The Journal of Economic History 12, no. 1 (1952): 33.
[3] Lothrop Stoddard, The French Revolution in San Domingo, (Boston: Houghton Mifflin, 1914).
[4] Il y a des orthographes multiples de “d’Arcy” dans les sources utilisées, y compris « d’Arsy » et « d’Arci » // There are multiple spellings of “d’Arcy” in the sources used, including “d’Arsy” and “d’Arci.”
[5] Assemblée nationale and John Boyd Thacher Collection (Library of Congress), Archives parlementaires de 1787 à 1860 : Recueil complet des débats législatifs & politiques des chambres françaises, imprimé par ordre du sénat et de la chambre des députés…. (Paris: 1787).
Louis Henri Marthe Gouy d’Arsy, Première dénonciation solennelle d’un ministre faite à l’Assemblée nationale, en la personne du comte de la Luzerne, ministre d’État, de la marine, et des colonies (Paris: Demonville, 1790).
[6] Assemblée nationale, Archives parlementaires de 1786 à 1860 (Paris: 1787), 291, 295.
[7] N. Hampson, “The ‘Comité de Marine’ of the Constituent Assembly,” The Historical Journal 2, no. 2 (1959): 140.
[8] Arnault, Biographie nouvelle des contemporains, 187.